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de me rendre à l’étude pour instruire de ma situation nouvelle mon honoré patron.

M. Spenlow entra bientôt après moi, empesé et frisé.

« — Comment êtes-vous, Copperfield, » me dit-il, « il fait beau ce matin.

» — Très beau, Monsieur, pourrais-je vous parler avant que vous alliez à l’audience ?

» — Certainement, venez dans ma chambre. »

Je le suivis dans sa chambre, où il mit sa robe et se regarda à une glace.

» — J’ai le regret de vous apprendre, Monsieur, » lui dis-je, « que j’ai de très mauvaises nouvelles de ma tante.

» — Ah ! mon Dieu ! » répondit-il, « aurait-elle eu une attaque de paralysie ?

» — Ce n’est pas sa santé dont il s’agit, Monsieur… elle a fait de grandes pertes… ou plutôt il ne lui reste plus grand’chose.

» — Vous m’étonnez, Copperfield ! » s’écria M. Spenlow.

« — Par le fait, Monsieur, telle est la révolution survenue dans sa fortune, que je désirerais vous demander s’il était possible… moyennant un sacrifice de ma part, bien entendu… d’annuler les conditions de mon stage. »

Dieu sait ce qu’il m’en coûta pour faire une