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ragement. « La jeune dame, me dit-elle, n’a qu’à se féliciter d’avoir un pareil galant. Et quant au papa, qu’est-ce donc, je vous prie, que ce Monsieur attend pour sa fille ? »

Je remarquai cependant que la robe proctoriale de M. Spenlow et sa cravate empesée, inspirèrent à Peggoty un peu plus de respect pour l’homme qui s’idéalisait de plus en plus pour moi et recevait de sa fille un tel reflet lumineux, qu’il semblait briller à mes yeux comme un petit phare au milieu de la mer de ses paperasses professionnelles.

Je me chargeai, non sans quelque vanité, des détails de la succession Barkis. Je fis enregistrer le testament, je réglai les droits au bureau des legs, je conduisis Peggoty à la Banque et légalisai toutes ses affaires. Bref, un matin elle vint avec moi à l’étude pour solder son mémoire. « M. Spenlow, nous dit le vieux Tiffey, était sorti pour aller faire prêter serment à un client qui réclamait une licence de mariage ; » mais comme il ne pouvait tarder à rentrer, notre étude étant dans le double voisinage du bureau du subdélégué de l’archevêque et de celui du vicaire-général, j’engageai Peggoty à attendre.

Nous ne ressemblions pas mal à des entre-