blessée de voir Peggoty relever sa robe de veuve et se mettre à épousseter ma chambre. C’était là, aux yeux de Mrs Crupp, une liberté grande, et jamais, dit-elle, une liberté n’obtiendrait son approbation.
Sur la route de Yarmouth à Londres, M. Daniel Peggoty m’avait fait une communication à laquelle j’étais déjà préparé : c’était qu’il se proposait, avant tout, de voir Mrs Steerforth. Je me sentis obligé de l’accompagner et de jouer le rôle de médiateur. Désirant ménager, autant que possible, les sentiments d’une mère, j’écrivis, ce soir-là même, pour annoncer notre visite. Je racontai aussi délicatement que je pus à Mrs Steerforth l’outrage dont avait à se plaindre M. Peggoty, et ma part dans son injure. Je lui expliquai que c’était un homme d’une condition très commune, mais d’un noble caractère et d’une droiture qui devaient le relever aux yeux de tous : j’exprimais l’espérance qu’elle ne refuserait pas de le voir dans son malheur ; j’ajoutais que nous serions à Highgate vers deux heures de l’après-midi. J’envoyai ma lettre pour qu’elle fût reçue dès le matin.
À l’heure désignée, nous étions à la porte… à la porte de cette maison où, quelques jours