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et celle de ma tante me firent deviner que tout était conclu.

« — Est-ce le mobilier du dernier occupant ? » demanda ma tante.

» — Oui, Madame, » répondit Mrs Crupp.

» — Qu’est-il devenu ? »

À cette nouvelle question de ma tante, Mrs Crupp fut prise d’un accès de toux importune, au milieu duquel elle articula péniblement cette réponse :

« — Il a été malade, hum ! hum ! hum ! et ma chère dame… hum ! hum ! hum ! il est mort.

» — Et de quoi est-il mort ?

» — Eh ! Madame, » dit Mrs Crupp confidentiellement, « il est mort d’un excès de boisson… et de fumée.

» — De fumée ? Est-ce de la fumée des cheminées ? » demanda ma tante.

« — Non, Madame, de la fumée des cigares et des pipes.

» — Ah ! » dit ma tante en se tournant de mon côté, « cela n’est pas contagieux, Trot, n’est-ce pas ?

» — Non, en vérité, » répondis-je.

Bref, ma tante, voyant mon enthousiasme pour cet appartement, le loua pour un mois, avec la faculté de le garder l’année entière si