« — Est-il quelque chose encore que je puisse faire pour vous, Monsieur ? La cloche du déjeuner sonne trente minutes avant qu’on se mette à table… C’est à neuf heures et demie qu’on déjeune.
» — Je n’ai plus besoin de rien ; merci.
» — Je vous remercie, Monsieur, s’il vous plaît. » On eût dit qu’il voulait me corriger à l’accent avec lequel il prononçait s’il vous plaît. Il me salua en passant devant mon lit, et sortit après avoir fermé ma porte avec la précaution la plus délicate, comme si je venais de me replonger dans les douceurs du sommeil.
Tous les matins nous recommencions exactement la même conversation, pas un mot de plus, pas un mot de moins. Eh bien ! quelques nouveaux encouragements que j’eusse reçus, la veille au soir, de l’amitié de Steerforth, des confidences de Mrs Steerforth ou de la conversation de Miss Dartle, si je m’étais couché en me croyant presque un homme, je me réveillais écolier imberbe en présence de ce respectable serviteur.
Il nous procura des chevaux : Steerforth, qui savait tout, me donna des leçons d’équitation. Il nous procura des fleurets, et Steerforth me donna des leçons d’armes ; — des gants de