nous déposer devant la porte d’une vieille maison en briques, sur le point le plus élevé de la colline. Une dame, d’un âge respectable, sans être vieille encore, à la physionomie belle et avec une démarche aristocratique, était sortie de la maison au bruit de notre approche : elle serra Steerforth dans ses bras, en l’appelant : « Mon cher James ! » C’était sa mère, à laquelle il me présenta et qui me reçut avec une affabilité imposante.
La maison était élégante dans sa vieille architecture ; tout y sentait l’ordre et le calme. Des fenêtres de la chambre qui me fut assignée, j’apercevais Londres sous son dais de brouillard, à travers lequel perçaient, de distance en distance, les lueurs des réverbères. En m’habillant avant le dîner, je n’eus que le temps de donner un coup d’œil à l’ameublement et de remarquer les fauteuils en tapisserie, ouvrage, je le supposais, de la mère de Steerforth lorsqu’elle était jeune fille ; quelques portraits à l’estompe ornaient les panneaux de la boiserie, et représentaient des ladies de l’autre siècle en cheveux poudrés.
Je trouvai, dans la salle à manger, une seconde dame, c’est-à-dire une demoiselle, assez