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tout en sentant qu’il nous regardait tous les deux. Je me dirigeai vers la fenêtre et j’examinai, à travers la vitre, quelques plantes dont le froid courbait les tiges flétries.

Aussitôt que je pus m’esquiver, je me traînai jusqu’au premier étage. On avait changé ma chère chambre à coucher, et je devais coucher dans une autre au fond du corridor. Je redescendis les escaliers pour trouver quelque chose qui ne fût pas changé, mais en vain, et j’allai errer dans la cour. J’en revins bientôt tout effrayé ; le chenil, naguère vide, était occupé par un gros chien à la large gueule et au poil touffu. Ma vue l’avait irrité et il s’était élancé sur moi.

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CHAPITRE IV.

Je tombe en disgrâce.


Comme j’avais le cœur gros en entrant dans ma chambre ! Pendant que je gravissais les escaliers, j’avais entendu le chien aboyer après moi. Je m’assis triste et solitaire, croisant mes petites mains sur mes genoux et m’abandonnant à ma rêverie. Passant d’une pensée à une autre, j’inspectais la chambre qui me semblait