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» — Je suis sûr qu’il y a quelque chose… j’en suis sûr… Où est maman ?

» — Où est maman, Monsieur Davy ? répéta Peggoty.

» — Oui, pourquoi n’est-elle pas venue sur la porte ? et pourquoi être entrés ici ? Ah ! Peggoty ! »

Mes yeux se gonflaient. Il me semblait que j’allais tomber par terre.

« — Ô mon cher enfant ! s’écria Peggoty m’attirant à elle, qu’avez-vous ? Parlez, mon chéri !

» — Elle n’est pas morte ! elle n’est pas morte, n’est-ce pas, Peggoty ?

» — Non ! » Ce non fut prononcé d’une voix étonnamment forte, et alors Peggoty me dit à son tour que je lui avais causé un trouble, un saisissement ! je l’embrassai pour qu’elle revînt à elle-même et s’expliquât enfin.

« — Voyez-vous, cher enfant, dit-elle, je voulais vous l’apprendre, mais je n’en ai pas trouvé l’occasion, et puis je ne savais trop comment m’y décider.

» — Parlez donc, Peggoty, m’écriai-je de plus en plus alarmé.

» — Monsieur David, dit alors Peggoty dénouant les rubans de son chapeau et d’une voix