Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 1.djvu/412

Cette page a été validée par deux contributeurs.

» — Je serai enchanté, » répondit M. Dick, « d’être le tuteur du fils de David.

» — Très bien, » reprit ma tante, « c’est arrangé. J’ai pensé, voyez-vous, M. Dick, que je pourrais le nommer Trotwood.

» — Certainement, certainement ! Nommez-le Trotwood… Trotwood, fils de David. » dit M. Dick.

« — C’est Trotwood-Copperfield, que vous voulez dire, M. Dick ?

» — Oui, sans doute, oui, Trotwood-Copperfield, » dit M. Dick qui ne tenait pas à sa dénomination.

Ma tante tenait si bien à la sienne, que les chemises toutes faites, les mouchoirs et les bas qu’on m’acheta ce même soir, furent marqués Trotwood-Copperfield en toutes lettres. Ma tante y inscrivit Trotwood-Copperfield de sa propre main et en encre indélébile, avant qu’ils fussent livrés à mon usage. Il fut convenu que tout le linge commandé en même temps à mon intention, aurait la même marque.

Voilà comment je commençai une vie nouvelle, avec un nouveau nom, avec une nouvelle garde-robe, et bientôt avec des habits neufs.