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» — S’il avait été le propre fils de mon frère, » dit Miss Murdstone qui ne put s’empêcher d’intervenir encore ici, « son caractère, j’espère, aurait été tout-à-fait différent.

» — Et si sa mère avait vécu, » reprit ma tante, « le pauvre enfant aurait-il été placé de même dans ce commerce honorable !

» — Je crois, » répondit M. Murdstone en secouant la tête, « que Clara n’aurait pas eu d’objection à faire une fois que ma sœur et moi nous aurions été d’accord sur le meilleur parti à prendre. »

Miss Murdstone confirma la déclaration de son frère par un murmure inarticulé.

« — Ah ! » s’écria ma tante, « la malheureuse enfant ! »

Ici M. Dick fit résonner l’argent contenu dans son gousset, si bien que ma tante crut devoir lui imposer silence par un regard sévère avant de faire une question à M. Murdstone :

« — La pauvre enfant avait une rente viagère qui a dû cesser à sa mort ?

» — Oui, » répondit M. Murdstone.

« — Et la maison de mon neveu, cette propriété qu’on appelle Rookery, avait été léguée par lui à sa veuve sans faire retour à l’enfant.