aime, sans doute, de temps en temps, à lancer un cerf-volant ; mais qu’est-ce que cela prouve ? Franklin aimait aussi à lancer un cerf-volant. Franklin était un quaker ou quelque chose de ce genre, si je ne me trompe. Un quaker qui lance un cerf-volant est bien plus ridicule que toute autre personne qui en fait autant. »
Si j’avais pu supposer que ma tante avait raconté tous ces détails pour m’en faire la confidence spéciale, je me serais cru très honoré de cette distinction et j’aurais tiré un augure favorable de cette marque de son attachement ; mais je ne pus m’empêcher d’observer qu’elle satisfaisait le besoin qu’elle avait d’en parler à quelqu’un : c’était évidemment un problème qu’elle aimait à poser et à résoudre pour elle-même : un auditeur la mettait en verve, et si elle s’adressait à moi, c’était faute d’un autre, uniquement parce que j’étais là.
Cette réflexion, que je fis à part moi, en cherchant toujours à deviner ce que je pouvais devenir, ne me découragea pas ; au contraire, la générosité avec laquelle ma tante s’était fait le champion du pauvre M. Dick, me fit espérer qu’elle ne serait pas moins généreuse à mon égard. C’était pour moi la révélation du bon