entrouverte, je l’avais aperçu fort affairé à écrire au milieu de paperasses. Je le trouvai dans la même attitude, et si appliqué, qu’il me fut loisible, avant qu’il se doutât de ma présence, de voir dans un coin, sur un tas de manuscrits, un énorme cerf-volant.
« — Ah ! Phébus ! » s’écria-t-il enfin en s’interrompant, « quel drôle de monde que celui-ci ! voulez-vous que je vous dise tout bas ce qu’est ce monde, mon jeune ami ? approchez, car je ne veux pas qu’on m’entende ! » Je m’approchai, et il me glissa dans le tuyau de l’oreille : « Ce monde-ci est un monde de fous, un grand hôpital de lunatiques ! » Après cette confidence, il puisa une prise de tabac dans une boîte ronde qui était sur la table, et partit d’un éclat de rire.
Sans oser donner mon opinion sur cette question grave, je m’acquittai du message de ma tante.
« — Bien ! » répondit M. Dick, « portez-lui mes compliments et dites-lui que je crois avoir fait un grand pas… je crois avoir fait un grand pas, » répéta-t-il en passant la main à travers ses cheveux gris et lançant un coup d’œil à sa copie… « Vous avez été dans un pensionnat ?
» — Oui, Monsieur, pendant quelque temps.