Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 1.djvu/327

Cette page a été validée par deux contributeurs.

de vêtements neufs ou raccommodés avait été envoyé à M. Quinion pour m’être remis, avec une simple note qui disait que J. Murdstone espérait que David C… s’appliquait à son emploi et se dévouait à tous ses devoirs !… Ce laconisme m’annonçait qu’on ne songeait guère à me chercher une condition nouvelle. C’était donc à moi et à moi seul d’y songer.

Dès le lendemain, je vis bien que la famille Micawber ne ferait plus, en effet, qu’un court séjour à Londres. Elle loua un logement dans la maison où était mon galetas et elle ne le loua que pour une semaine… À l’expiration du septième jour, le père, la mère et les enfants devaient être en route pour Plymouth. M. Micawber vint au comptoir prévenir M. Quinion qu’il me rendrait à lui avant la huitaine expirée, et il ajouta que je méritais ses éloges pour ma conduite exemplaire. M. Quinion appela Tipp, le camionneur, homme marié et qui avait une chambre à louer. Il fut convenu entre eux et moi que j’en serais le locataire ; je dis entre eux et moi parce que le proverbe prétend que qui ne dit mot consent ; je ne dis rien… mais ma détermination était déjà arrêtée.

Pendant tout le temps que nous résidâmes