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procurai un demi-jour de congé afin d’assister à la cérémonie et pris place dans un coin, mon vieil ami, le capitaine Hopkins, lisait lui-même le document à tous ceux qui désiraient signer en connaissance de cause, et quoique plusieurs l’en dispensassent, d’autres demandaient la lecture. Le capitaine ne se faisait pas prier et prenait même un vrai plaisir à sa déclamation : chaque fois M. Micawber l’écoutait avec l’attention vaniteuse d’un auteur dont un bon acteur fait valoir l’œuvre, ou plutôt avec la satisfaction d’un philanthrope qui espérait ne pas invoquer en vain, par des raisons si pathétiques, la sagesse et l’humanité de la législature.

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CHAPITRE XII.

Je prends une grande résolution.


Le jour où la cour du Banc du Roi prononça formellement que M. Micawber était libre, fut célébré par un grand dîner au club de la prison. Mrs Micawber me retint pour lui faire compagnie à table, et porta un toast au souvenir de papa et maman.

Je me permis de lui demander, dans ce tête-à-tête, ce que son mari avait l’intention