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de n’importe qui. Et puis, à quoi pourrais-je être bonne désormais, s’il me fallait être la servante d’une étrangère ? oui, je serai, par ce moyen, toujours dans le voisinage de mon chéri : je pourrai le voir toutes les fois que je le voudrai, et, lorsque je serai morte, je ne serai pas enterrée loin de ma maîtresse bien-aimée. »

Nous paraphrasâmes ce texte-là pendant quelque temps.

« — Mais, reprit Peggoty, je n’y aurais pas songé un moment de plus si mon Davy avait été opposé à ce mariage… S’il avait dit non, je n’aurais jamais dit oui, m’aurait-on déjà mis la bague au doigt au pied de l’autel.

» — Regardez-moi, Peggoty, répondis-je, et voyez si je ne suis pas réellement enchanté. » Et c’était vrai, je l’étais.

» — Eh bien ! mon chéri, dit-elle, puisque c’est ainsi et que nous sommes d’accord, je vais y penser sérieusement et consulter mon frère : jusque-là, gardons le secret vous et moi. Barkis est un brave homme : je puis être pour lui une bonne femme, attentive à mes devoirs, et, par conséquent, tout peut aller, puisqu’il veut toujours bien. »

La citation des propres paroles de M. Barkis