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m’appela d’un geste du doigt sous une porte voûtée.

« — J’espère, me dit-il, que tout va bien. »

Je le regardai en face, et, voulant me donner l’air de le comprendre, puisqu’il me faisait l’honneur de me choisir pour confident, je lui répondis gravement : ah !

« — Tout n’est pas fini encore, » me dit-il avec mystère, « mais cela va bien.

» — Ah ! répondis-je de nouveau.

» — Je suis votre ami, reprit M. Barkis, car je sais ce que je vous dois ; vous vous rappelez… Barkis veut bien ! eh ? »

Je répondis cette fois par un simple signe de tête, et je ne sais pas si je serais parvenu à deviner ce sphinx de la réticence à force de le regarder en face ; mais Peggoty me cria qu’elle m’attendait, et j’allai la rejoindre.

En cheminant devant MM. Daniel et Cham, elle me demanda ce que M. Barkis m’avait dit : « — Il prétend que tout va bien, répondis-je.

» — Voyez un peu l’impudence, dit-elle ; mais que m’importe ! Mon cher Davy, que penseriez-vous si je songeais à me marier ? »

Je réfléchis un moment et lui dis : « Ce que je penserais ? je suppose que vous m’aimeriez