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matin entre neuf et dix heures. Je cherchais des yeux M. Barkis : à sa place je vis un petit vieillard, un peu obèse, à respiration courte et l’air riant, vêtu de noir, en bas de soie avec des ganses de ruban aux genoux, un chapeau à larges bords. Il s’approcha tout essoufflé de la portière de la diligence et prononça mon nom sur un ton d’interrogation.

« — Le jeune M. Copperfield ?

» — Oui, Monsieur, c’est moi.

» — Venez avec moi, s’il vous plaît, mon jeune Monsieur, j’aurai le plaisir de vous conduire à la maison. »

Je mis ma main dans la sienne, ne sachant qui il pouvait être, et l’accompagnai ainsi jusqu’à un magasin situé au milieu d’une rue étroite : on lisait sur l’enseigne :

OMER, DRAPIER, TAILLEUR, PASSEMENTIER,
Fournisseur d’Articles de Deuil et entrepreneur de
Pompes Funèbres.

Ce magasin était encombré de vêtements, les uns tout faits, les autres à demi confectionnés : la croisée contenait l’étalage, qui se composait aussi de chapeaux de castor et autres. Nous passâmes dans une arrière-bou-