Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 1.djvu/221

Cette page a été validée par deux contributeurs.

dire et si elle veut m’épargner tous les ennuis qu’elle s’impose à elle-même, allant fureter dans tous les recoins et jusque dans le trou au charbon, où, certes, je n’irais pas à sa place ?… N’est-ce pas du dévoûment ? Oseriez-vous l’insinuer ?

» — Je n’insinue rien du tout, dit Peggoty.

» — Si, si, Peggoty, vous ne faites que cela, vous insinuez toujours, poursuivit ma mère ; et M. Murdstone, ne parlez-vous pas aussi de ses bonnes intentions ?…

» — Je n’en ai jamais parlé, répliqua Peggoty.

» — Non, Peggoty ; mais, encore une fois, vous l’avez insinué comme vous faites selon votre coutume : nierez-vous que vous ayez maintes fois voulu interpréter défavorablement les motifs qui se font agir ? N’ai-je pas été obligée maintes fois de le justifier ? Car s’il semble sévère avec quelqu’un… et je ne parle de personne qui soit ici, Davy… c’est pour le bien de ce quelqu’un, oui, uniquement pour son bien. Il aime ce quelqu’un à cause de moi, et il sait mieux que moi ce qu’il faut faire pour lui, car je suis une tête étourdie et il est un homme ferme, sérieux, grave. Aussi dois-je lui être bien reconnaissante des peines qu’il se donne