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avec un dauphin peint sur la porte. J’avais bien froid, malgré une tasse de thé qu’on m’avait servie devant un grand feu dans une pièce du rez-de-chaussée. Après m’être déshabillé au plus vite dans la chambre du dauphin, je fus très heureux de pouvoir m’enfoncer dans le lit du dauphin, de me mettre autour de la tête les draps du dauphin et de m’endormir dans le lit du dauphin !

M. Barkis, le voiturier, devait venir me chercher le matin à neuf heures. Je me levai à huit, un peu fatigué encore après un si court sommeil, mais je tenais à être prêt. M. Barkis me reçut exactement comme s’il s’était écoulé tout juste cinq minutes depuis notre dernier voyage, plaça ma malle dans sa voiture, m’y fit monter, s’assit lui-même sur le siège et mit le cheval à son pas accoutumé.

« — Vous vous portez bien, M. Barkis ? » lui dis-je pensant lui être agréable.

M. Barkis, pour toute réponse, passa sa manche sur son visage.

« — Je fis votre commission, j’écrivis à Peggoty, » repris-je espérant le rendre plus communicatif.

« — Ah ! dit M. Barkis assez sèchement.

» — Est-ce que j’ai mal fait ?