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rizon, s’avança vers nous comme une réalité de plus en plus prochaine ; après avoir compté par mois, nous comptâmes par semaines et puis par jours. Alors aussi je me demandai avec inquiétude si l’on me ferait venir auprès de ma mère ; quelle joie lorsque Steerforth m’apprit tenir de M. Creakle que l’on avait écrit à ce personnage de m’envoyer à Blunderstone, et que ma place était même retenue dans la diligence de Yarmouth !

Lecteur, me voilà en chemin dans l’intérieur de cette diligence ; le sommeil m’a gagné, je rêve, je crois être encore à Salem-House : quel est le bruit qui m’a réveillé, loué soit le ciel, c’est le cocher qui a fait claquer son fouet, ce n’est pas M. Creakle brisant sa canne sur les épaules de Traddles.

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CHAPITRE VIII.

Mes vacances de la Noël.


Nous arrivâmes, avant le jour, à l’auberge où s’arrêtait la diligence : ce n’était pas celle à laquelle était attaché mon ami le garçon qui m’avait si bien aidé à faire honneur à mon dîner. On me conduisit à une petite chambre