» — C’est elle qui fait toutes nos pâtisseries, répondis-je.
» — Ah ! vraiment ! » s’écria M. Barkis en tournant la bouche comme s’il allait siffler, quoiqu’il ne sifflât pas et se contentât de regarder sentimentalement les oreilles de son cheval, puis il ajouta :
« — Fille sage, n’est-ce pas ?… Peut-être vous lui écrirez ?
» — Sans aucun doute, répondis-je.
» — Si vous lui écrivez, peut-être vous souviendrez-vous de lui dire que Barkis veut bien.
» — Que Barkis veut bien ? répétai-je innocemment.
» — Oui, que Barkis veut bien.
» — Mais vous serez demain de retour à Blunderstone, M. Barkis, lui dis-je tristement à l’idée que j’en serais alors si loin, et vous pourrez remplir votre message beaucoup mieux que personne.
» — Non, dit-il, faites-moi ce plaisir.
» — Volontiers, répondis-je ; et, en effet, ce soir-là même, en attendant la diligence à Yarmouth, je demandai du papier, une plume et de l’encre, pour écrire à Peggoty un billet conçu en ces termes : « Ma chère Peggoty, je suis arrivé ici en bonne santé. Barkis veut bien.