sur une épaule et prit congé à la hâte. Il aurait pu ne pas tant se presser, car le nouveau visiteur l’arrêta sur le seuil.
« Ah ! vous êtes ici encore ? Attendez, dit-il à Caleb : nous nous en irons ensemble. — John Peerybingle, votre serviteur. Et le vôtre, surtout, mistress Peerybingle. Plus jolie tous les jours, — plus fraîche tous les jours, si c’est possible ; mais plus jeune aussi, ajouta-t-il à voix basse… et c’est là le diable !
— Je serais étonné de vos compliments, monsieur Tackleton, dit Dot, qui ne se piqua pas de sourire avec toute sa grâce ordinaire ; mais votre nouvelle situation nous les explique.
— Vous savez donc tout, eh ?
— J’ai fait un effort pour le croire, répondit Dot.
— Un grand effort, je suppose ?
— Oui, très-grand. »
Tackleton, le marchand de joujoux, connu généralement sous les noms de Gruff et Tackleton, — ancienne signature de la maison, lorsque vivait Gruff, cet associé au nom significatif qui laissa en mourant à l’autre son nom et, disait-on aussi, son caractère refrogné, selon le sens qu’il a dans le dictionnaire, — Tackleton, le marchand de joujoux, était un homme dont la vocation n’avait pas été comprise par ses parents ou ses tuteurs. S’ils en avaient fait un prêteur sur gages, un procureur subtil, un huissier ou un agent de change, il aurait pu