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II

LE PREMIER DES TROIS ESPRITS.


Lorsque Scrooge se réveilla, il faisait si noir, qu’en promenant ses yeux de furet hors de son lit, il pouvait à peine distinguer la fenêtre transparente des murs opaques de la chambre. Au milieu de ces ténèbres impénétrables, l’horloge d’une église voisine sonna les quatre avant-quart : Scrooge écouta pour savoir l’heure : à son grand étonnement, la cloche tinta une fois, deux, trois, quatre, et ainsi de suite régulièrement jusqu’à douze. Était-ce minuit ou midi ?… Il était plus de deux heures quand il s’était couché. L’horloge avait tort ; un glaçon devait s’être introduit dans la sonnerie. — Scrooge toucha le ressort de sa montre à répétition… Un, deux, trois, quatre, etc., jusqu’à douze, comme l’horloge.

« Il n’est pas possible, se dit Scrooge, que j’aie dormi tout un jour et une partie d’une seconde nuit. Serait-il