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LES APPARITIONS DE NOEL.

mela Scrooge, comme s’il venait d’entendre dire une chose encore plus ridicule que joyeux Noël ! Bonsoir, mon neveu !

— Mais, mon oncle, vous ne veniez jamais chez moi avant cela : pourquoi prétendre que c’est pour cette raison que vous ne venez pas à présent ?

— Bonsoir, mon neveu !

— Je ne veux rien de vous, mon oncle ; je ne vous demande rien. Pourquoi ne serions-nous pas amis ?

— Bonsoir !

— Je suis fâché de vous trouver si absolu dans votre refus. Nous n’avions jamais eu de querelle, par ma faute du moins ; mais j’ai voulu faire cette démarche par respect pour Noël, et je conserverai jusqu’à la fin ma bonne humeur de Noël : ainsi donc je vous souhaite une bonne fête de Noël, mon oncle !

— Bonsoir !

— Et une bonne année !

— Bonsoir ! » répéta Scrooge.

Le neveu sortit sans le moindre mot de récrimination ; il s’arrêta dans l’autre pièce pour faire ses souhaits de Noël et de bonne année au commis, qui, moins froid que Scrooge, malgré le feu éteint, les lui rendit cordialement.

« En voilà encore un autre ! murmura Scrooge, qui les entendit. Mon commis avec quinze schellings par se-