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LES CARILLONS.

naturelle pour les gens titrés, et il s’était de plus en plus lié avec sir Joseph Bowley, reconnaissant de son aimable lettre… il était même devenu l’ami de la famille… Il y avait bien d’autres hôtes encore ; parmi eux errait le fantôme de Trotty, pauvre fantôme qui regardait tristement à droite et à gauche pour retrouver son guide.

Il devait y avoir un dîner d’apparat dans la grande salle du château. À ce dernier, sir Joseph Bowley, en sa qualité d’ami et de père des pauvres, devait prononcer son grand discours. Certains plum-poudings devaient être mangés par ses amis et enfants dans une autre salle. Au signal convenu, amis et enfants, venant se mêler parmi leurs amis et pères, devaient former une seule famille, et il n’y aurait aucun œil qui ne versât une larme d’émotion.

Mais il devait arriver plus encore… oh ! oui, beaucoup plus ; sir Joseph Bowley, baronnet et membre du parlement, devait jouer une partie aux quilles… (de vraies quilles…) avec ses tenanciers. « Ce qui rappelle tout à fait, dit l’alderman Cute, le temps du vieux roi Hall, du gros roi Hall, du joyeux roi Hall. Oh ! beau caractère !

— Très-beau, dit M. Filer sèchement. Très-beau caractère pour épouser des femmes et les tuer. J’ajouterai en passant que ce roi Henri VIII dépassa de beaucoup la moyenne ordinaire des épouses qu’on peut avoir.