Page:Dickens - Cri-cri du foyer, traduction Pichot, 1847.djvu/213

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
53
LES CARILLONS.


— Hem ! dit sir Joseph. Monsieur Fish, si vous voulez bien faire attention. »

M. Fish prit immédiatement sa plume et écrivit sous la dictée de sir Joseph :

Particulière : « — Mon cher monsieur, je vous suis très-obligé de votre courtoisie relativement à ce William Fern, sur qui, je regrette de l’ajouter, je ne saurais rien dire de favorable. Je me suis constamment considéré comme son ami et son père, mais je n’en ai recueilli (chose trop commune, j’ai la douleur de le dire) qu’ingratitude et continuelle opposition à mes plans. C’est un caractère turbulent et indocile. Tous les renseignements sur son compte ne feraient que le compromettre. Rien ne peut le persuader d’être heureux quand il le pourrait. En l’état des circonstances, il me semble, je l’avoue, que lorsqu’il comparaîtra de nouveau devant vous (ce qu’il doit faire demain, m’apprenez-vous, et puisqu’il l’a promis on peut jusque-là croire qu’il le fera pour satisfaire à votre enquête), ce serait rendre service à la société que de le faire enfermer pendant quelque temps comme vagabond. Un tel exemple serait salutaire dans un pays où… dans l’intérêt de ceux qui, quoiqu’on en dise en bien ou en mal, sont les amis et les pères du pauvre, aussi bien que dans l’intérêt même d’une classe égarée… des exemples sont grandement nécessaires. Je suis, etc. »