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LES CARILLONS.

dormi sous un hangar, on l’a arrêté et amené le lendemain matin devant l’alderman. L’alderman fait observer (très-convenablement) qu’il est déterminé à supprimer ces sortes de choses, et que s’il m’est agréable de supprimer Will Fern, il sera très-heureux de commencer par lui.

— Qu’on en fasse un exemple, de toute manière, reprit la dame. L’hiver dernier j’introduisis, vous savez, la coutume de faire des ourlets et des œillets parmi les hommes et les jeunes garçons du village, pour les occuper le jour, et je fis mettre en musique, d’après le nouveau système, ces vers :

Aimons nos occupations.
Vivent le Squire et ses relations ;
Ne vivons que sur nos rations,
Et conservons nos positions.

Oh let us love our occupations[1].
Bless the Squire and his relations ;
Live upon our daily rations,
And always know our proper stations.

Eh bien ! ce même Fern — je crois le voir encore — porta la main à son chapeau et dit : Je vous demande humblement pardon, milady, mais ne différé-je pas un peu d’une grande fille ? Je m’y attendais bien ; peut-on attendre autre chose que l’insolence et l’ingratitude de cette classe ? Il ne s’agit pas de cela cependant. Sir Joseph, faites un exemple de Will Fern..

  1. Aimons nos occupations ; bénis soient le squire et sa famille ; vivons de nos rations journalières et tenons-nous toujours à notre place.