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LES CARILLONS.

secs), et prit le corridor indiqué, remarquant, chemin faisant, qu’il était dans une très-grande maison, mais avec tous les meubles couverts comme si les maîtres habitaient la campagne. Il frappa à la porte : « Entrez ! » lui cria-t-on du dedans, et, étant entré, il se trouva dans une vaste bibliothèque, où, à une table jonchée de papiers, était assise une imposante dame, en chapeau, avec un monsieur en noir, moins imposant, qui écrivait sous sa dictée, tandis qu’un autre, plus vieux et plus imposant, dont le chapeau et la canne étaient déposés sur la table, se promenait de long en large, une main dans son gilet, regardant de temps en temps avec complaisance son portrait, — son portrait en pied, — suspendu au-dessus de la cheminée.

— Qu’est-ce que c’est ? dit ce dernier monsieur ; voudriez-vous, monsieur Fish, avoir la bonté de faire attention ?

M. Fish demanda pardon, et prenant la lettre des mains de Toby la présenta lui-même avec beaucoup de respect : « C’est de l’alderman Cute, sir Joseph.

— Est-ce tout ? avez-vous un autre message, commissionnaire ? »

Toby répondit à sir Joseph négativement.

« Vous n’avez aucun billet, aucun mandat sur moi, poursuivit sir Joseph. Mon nom est Bowley, sir Joseph Bowley !… aucun effet au nom de personne. Si vous avez quelque chose de ce genre, présentez-le. Il y a là