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Pendant les cinq ou six jours qui suivirent cette première et théâtrale apparition de la princesse Calamaki, le cousin d’Amérique fut invisible pour ses camarades de pension.

Il se proclama malade et laissa clairement entendre qu’il désirait n’être pas dérangé par d’importunes visites.

Ses repas lui furent servis dans sa chambre, et c’est à peine si la maman Cocquard put obtenir, le matin, cinq minutes d’audience, pour ranger les meubles, faire le lit et enlever le plus gros de la poussière.

Notre héros, plongé jusqu’au cou dans son aventure, ne faisait pas les choses à la légère et y allait le plus sérieusement du monde.

Toujours à l’affût derrière ses rideaux son âme toute entière semblait être passée dans ses yeux. Une mouche ne faisait pas un mouvement, chez sa voisine, sans être observés, sans que la cause de son déplacement ne fût connue, ou du moins, devinée.

Tant de constance et tant d’amour — car il n’est pas besoin de dire que Georges était amoureux fou — méritaient bien d’être récompensés, n’est-ce-pas ?

C’est, en effet, ce qui arriva.

Dans la matinée du troisième jour de la réclusion de notre héros, la princesse fit une seconde apparition entre ses rideaux, plus largement écartés.