danelles et être tombé dans un harem de Stamboul.
Il se trouvait dans une pièce de moyenne grandeur, tendue de draperies voyantes, garnie de sofas à la couverture veloutée, et dont le plancher disparaissait sous un épais tapis d’Orient.
Une ottomane basse était disposée près d’une portière de velours rouge.
C’est là que se tenait la princesse, dans une attitude à la fois nonchalante et mélancolique.
La belle Grecque portait un costume mi-partie athénien, mi-partie turc.
Son beau corps était enseveli dans les plis bouffants de larges pantalons à raies vertes, qui s’attachaient à la taille et au-dessus des genoux, puis retombaient jusque sur ses mignons pieds, chaussés de mules brodées.
Pour corsage à cette singulière jupe, elle avait une sorte de camisole en soie blanche, ouverte par devant et garnie de larges manches, qui laissaient voir les plus beaux bras du monde.
Par-dessus cette camisole, une longue robe — appelée antari — habillait les épaules, le buste et le reste du corps, qu’elle dépassait pour se diviser en trois bandes distinctes, lesquelles étaient relevées jusqu’à une magnifique ceinture de cachemire qui emprisonnait la taille.
La princesse portait, en outre, la veste de velours nationale et avait pour coiffure un riche mouchoir brodé, coquettement attaché sur l’oreille.