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— Vous êtes adorable, Pauline, et vous savez mieux conspirer que feu le duc de Richelieu.

— Ainsi, c’est entendu : Vous serez sage jusqu’à ce que, la princesse et moi, nous ayons narcotisé nos aimables bourreaux ?

— Je serai impatient, mais sage : je vous le promets.

— Voilà qui est bien. Trouvons maintenant une bonne cachette.

Ce ne fut pas long.

Une grosse racine se tordait, non loin de là, dans les hautes herbes de la pelouse ; on convint qu’une de ses profondes sinuosités servirait de boite à lettres.

— Maintenant, séparons-nous, dit la jeune fille. Laissez-moi rentrer, et allez faire une bonne promenade sur les boulevards, afin que personne ne se doute de notre rencontre.

Georges embrassa cordialement Pauline sur les deux joues, et l’on se quitta en se disant :

— À bientôt !


XV


En moins de six minutes, la petite Pauline avait franchi la distance qui sépare le Luxembourg de la rue des Grès.

Elle monta quatre à quatre les interminables escaliers qui conduisaient au logis de la princesse et tomba comme une bombe dans une pièce qui lui était contiguë — le sélamlik du vieux Turc Ahmed.