Car il aurait juré sur tous les manitous de la race rouge qu’une seule et même personne avait fait le coup, en sciant aux trois-quarts le tronc de sapin qui s’était rompu sous le poids de son « petit père » Arthur.
Il s’était bien gardé toutefois de faire part à personne de ses soupçons ; et, tant qu’il n’aurait pas une certitude raisonnable, des preuves à l’appui d’une accusation formelle, il devait se taire.
Donc, il n’avait pas parlé, — si ce n’est à Mimie et à Suzanne, auxquelles il avait promis de prouver que ses frères, les sauvages, n’avaient trempé en rien dans la tentative de noyade, restée jusque là enveloppée de mystère.
— Que je retrouve seulement le sapin, scié ou cassé, et je mettrai la main sur le coupable !…
Tel était le mot d’ordre de ce détective improvisé.