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Chapitre XIII

Lapierre à L’œuvre


À la fin de l’avant-dernier chapitre, nous avons laissé Lapierre sur le seuil du salon, faisant son entrée.

L’ex-fournisseur de l’armée fédérale, en homme bien appris, présenta d’abord ses hommages à la maîtresse de la maison, puis s’inclina profondément devant Mlle Privat, à laquelle il débita un aimable compliment, et finalement il souhaita rondement le bonjour à Champfort, comme on le fait avec une ancienne connaissance.

L’étudiant salua froidement, et Laure répondit à peine ; mais il en fut tout autrement de Mme Privat. Elle fit asseoir son futur gendre entre elle et sa fille et lui dit avec enjouement :

— C’est aimable à vous d’être venu… Je vous attendais. Tenez, nous parlions justement de vous.

— Vous êtes bien bonne, madame… Je ne suis donc pas de trop dans votre conversation, répondit Lapierre, qui jeta un rapide coup d’œil sur Champfort et sa cousine.

— Oh ! vous n’êtes jamais de trop dans ce que nous avons à dire, et en ce temps-ci moins que d’habitude, encore.

— D’autant moins, ajouta nonchalamment Champfort, que nous évoquions, au moment de votre arrivée, un souvenir qui vous est familier.

— Lequel donc, cher ami ?

— Nous parlions de mon pauvre oncle Privat, et des circonstances qui ont accompagné sa mort,