cha des mains de Passe-Partout ; puis, de la main gauche, il entoura le maigre cou du petit homme, qu’il alla proprement coller à la muraille.
De son côté, Lafleur s’était disposé à attaquer Bill ; mais voyant ce dernier dans l’impossibilité absolue de se lever, il se contenta de le fouiller et de lui ôter son poignard.
« Des cordes ! cria Cardon. Va prendre celles qui lient Després. »
Lafleur partit en courant. Mais un épouvantable fracas l’arrêta sur le seuil du cabinet noir, et un homme bondit comme un léopard en face de lui.
« À moi, Lafleur ! à moi Cardon ! cria cet homme d’une voix terrible.
— Gustave ! Gustave ! » hurlèrent les étudiants.
C’était, en effet, Gustave Després.
Comment s’était-il échappé ? par quel trou de souris avait-il passé ?
Nous allons le dire.
La porte ne se fut pas plutôt fermée sur les talons du dernier de ses geôliers, que Gustave sortit de son impassibilité et chercha à se débarrasser de ses liens.
La chose n’était pas facile et, pendant une bonne heure, le prisonnier s’épuisa en efforts infructueux. Les cordes étaient solides et le ficelage exécuté de main de maître. Pas la moindre possibilité de desserrer les tenaces nœuds coulants qui retenaient les poignets derrière le dos !
Després, ruisselant de sueurs et accablé de fatigue, se laissa retomber sur le sol, dans un état de prostration complète.
Mais le corps se reposait, la tête continua de travailler.