Page:Dick - Le Roi des étudiants, 1903.djvu/224

Cette page a été validée par deux contributeurs.

« Hé ! la mère, dites donc ! cria-t-il.

— Quoi ? fit la vieille, d’un ton rogne.

— Ça sent bien bon, ici…

— Ensuite ?

— Eh bien ! là où ça sent bon…

— Achevez.

— Moi, je reste.

— Moi aussi, fit Bill, comme un écho sourd.

— Oui-da ! mes cœurs, glapit la mère Friponne, en redescendant les deux marches qu’elle venait de gravir.

— C’est comme ça ! reprit Passe-Partout résolument.

— C’est comme ça ! » appuya Bill, non moins résolument.

Les yeux de la mère au whisky lancèrent deux flammes aiguës. Elle parut sur le point de se porter à quelque voie de fait regrettable ; mais, heureusement, la fière attitude de l’ennemi lui en imposa et toucha son vieux cœur racorni.

« Voyons, mes enfants, dit-elle d’un ton radouci, pas de bêtises ; montez à la cuisine et je vous en apporterai, de ce qui sent bon.

— Bien vrai, la mère ? demanda Passe-Partout, ébranlé.

— C’est si vrai qu’il y en a déjà sur la table qui vous attend.

— À la bonne heure ! Grimpons, vieux Bill. »

Bill ne se le fit pas répéter deux fois. Il suivit Passe-Partout, qui lui-même suivait la mère Friponne, de telle façon que tous trois débouchèrent ensemble dans la cuisine, où nous avons déjà introduit le lecteur.

Mais là, les deux suivants de la mère Friponne