me présenter à elle et tu t’éloigneras un peu, de manière à nous permettre de converser librement. Le reste me regarde.
— Mais, ma mère te verra pénétrer dans le parc.
— Pas du tout : j’entrerai sous le bois en faisant un détour, à distance du cottage.
— En effet, tout est pour le mieux : partons.
— Une minute. Lapierre ne viendra pas chez vous aujourd’hui, n’est-ce pas ?
— Je suis certain que non. Il a une affaire importante à régler, m’a-t-il dit, et j’apporte une lettre de lui à ma mère.
— Très bien. Maintenant un dernier mot.
— Parle.
— Donne-moi ta parole d’honneur de ne pas souffler mot à personne de la conversation que nous venons d’avoir.
— Pas même à ma mère ?
— Pas même à ta mère.
— Puisque tu le veux, je te la donne.
— Merci. Maintenant, je fais un bout de toilette et je te suis. As-tu ta voiture ?
— Oui, elle est à la porte.
— C’est bien ; nous serons rendus là-bas avant cinq heures.
— Oh ! oui, il n’est que quatre.
Després, qui avait fini sa toilette, rejoignit son camarade, et une minute après tous deux roulaient à grand fracas vers la Canardière.
Le Roi des Étudiants entrait en campagne.