tra à l’Université, et les revenus se trouvèrent insuffisants pour un tel surcroît de dépense…
Le père Gaboury, encore alerte pour son âge, paya bravement de sa personne, en se faisant petit employé d’une maison de commerce.
Quant à Louise, heureuse en quelque sorte de réparer ses torts involontaires envers sa famille, elle se mit résolument à l’œuvre et devint une ouvrière en broderie des plus courues.
L’aube la trouvait debout, et la nuit la surprenait courbée sur son travail.
Grâce à ces deux énergies et à ces deux dévouements, Georges put continuer, insoucieux, ses études médicales.
On masqua si bien de prétextes ingénieux ces sacrifices nécessaires, que l’enfant ne fit que soupçonner la vérité, sans jamais la découvrir toute entière.
Ce gamin-là eût été homme à refuser énergiquement d’apprendre l’art de guérir, aux prix des fatigues de son vieux père et des sueurs de sa pauvre sœur.
Voilà où en étaient les choses au moment où nous renouons connaissance avec cette estimable famille.