Page:Dick - Le Roi des étudiants, 1903.djvu/107

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Chapitre XV

Louise


Pendant que s’accomplissaient les divers événements que nous venons de rapporter, une scène d’un tout autre genre se passait à Québec, dans une modeste mansarde de Saint-Roch.

Cette fois-ci, il ne s’agit pas d’intérêts et de passions contraires aux prises, et les acteurs sont bien autres qu’un fiancé forçant impitoyablement la main à sa future…

Nous y voyons, au contraire, une belle et douce jeune fille de vingt à vingt-deux ans, un peu pâle, un peu triste, travaillant avec ardeur à un ouvrage de broderie, près d’une fenêtre que protège contre l’aveuglante lumière du soleil un blanc rideau de mousseline…

C’est, nous l’avons dit, dans une modeste mansarde de Saint-Roch, quelque part dans la rue Saint-Valier – comme l’indique le pittoresque amoncellement de rochers, couronnés de vieux remparts percés d’embrasures, qui ferme l’horizon du sud, en face de la fenêtre.

Ici, point de luxe et rien de ce qui annonce la riche héritière.

La pièce est petite, basse et mal éclairée ; l’ameublement, qui semble avoir connu des jours meilleurs, porte les traces évidentes d’un long usage et de plusieurs pérégrinations…

Mais, comme tout y est à sa place !… comme tout est propre, luisant, soigné !… qu’elle est donc blanche la couverture qui orne le petit lit virginal, dressé tout au fond de l’appartement, et