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ravin. C’était une sorte de cache naturelle, complètement ensevelie et masquée par la verdure environnante. Elle pouvait mesurer huit ou six verges en tous sens. On eût dit que les eaux du torrent, à une époque reculée, s’étaient ruées pendant des siècles sur cette partie du roc, l’avaient entamée, creusée, jusqu’à ce que, rencontrant un granit inattaquable, elles avaient dû se frayer un chemin par une autre voie, filtrer à travers les fissures qui béaient encore aux parois, puis se creuser vers la mer le sillon rocheux que venait de parcourir l’homme à la lanterne.

Celui-ci promena sa lumière autour de lui, examina tous les enfoncements et se rendit même compte de la disposition de certaines pierres détachées, qui jonchaient le sol. Cela fait, il déposa sa lanterne par terre et se dirigea vers un trou profond, s’ouvrant sur la droite de la cache.

Un sourire de satisfaction illuminait sa figure.

Arrivé en face du trou, l’homme se baissa et y disparut jusqu’à mi-corps, cherchant avec ses mains quelque chose qu’il s’attendait à rencontrer de suite, sans doute, car il semblait y aller à coup sûr.