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On arriva sans encombre à la lisière du bois. Ambroise commanda une nouvelle halte.

Il déposa son sujet près d’un arbre et recommença, sur nouveaux frais, l’opération de tout à l’heure.

Les autres crurent, cette fois, qu’il avait un « coup de marteau » et le laissèrent faire, sans lui aider.

Le fait est que maître Campagna y mettait de l’acharnement et que, par cette nuit noire, il avait pas mal les allures d’un vampire.

On le laissa donc opérer seul, non toutefois sans se tenir à une distance respectable et sans jeter des regards furtifs sur le bois sombre, où, la nuit, errent les loups-garous et les esprits follets.

— Nous aurions fait mieux de rester chez nous, murmura Cyprien Langlois à l’oreille de Johnny Fiset. Ambroise fait des choses !…

— Crédienne ! à qui le dis-tu ! Je donnerais bien de quoi pour me voir dans mon lit.

— Sauvons-nous.

— Non pas. J’ai peur, mais je reste. Je n’ai pas envie de mettre tous les loups-garous à mes trousses.