Page:Dick - L'enfant mystérieux, Tome II, 1890.djvu/47

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Il enleva le corps dans ses bras et dit à ses compagnons :

— Sauvons-nous… Je ne veux pas qu’on nous voit ici.

— Mais… fit observer Cyprien Langlois, tu n’es pas, je suppose, pour emporter ce cadavre ?

— Je ne l’abandonnerais pas pour cent louis, au contraire.

— Tu es drôle… Qu’en veux-tu faire ?

— Ce que j’en veux faire ?… L’instrument de la justice divine.

— Comprends pas.

— Je n’ai pas le temps de t’expliquer… Plus tard… Mais fuyons vite, sans être vus.

Et Campagna, pressant dans ses grands bras le corps inanimé de la Démone, comme si c’eût été un trésor, prit sa course dans la direction de la forêt.

Cyprien l’entendit murmurer :

— On ne sait pas…… J’ai vu des noyés revenir à la vie, après deux heures de mort apparente.

Langlois répondit, tout en emboîtant le pas :

— Oh ! pour ça, mon garçon, elle est bien morte, j’en réponds.