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Or, le beau parleur, ayant eu vent, selon toute probabilité, de ce qui se tramait contre lui, venait de faire disparaître sa complice, en mettant le feu à l’officine où elle tripotait ses maléfices.

Pendant quelques secondes, Ambroise demeura immobile, se rongeant les poings de colère.

Puis une voix demanda :

— Qui peut nous avoir devancés ?

— Suffit ! je m’entends… répondit Campagna.

— Qui sait si la vieille n’est pas là-dedans, qui brûle comme une sorcière qu’elle est ? observa une autre personne.

— Bien sûr qu’elle y est ! grommela Ambroise : c’est même ça qui me chiffonne.

— Peut-être serait-il encore temps de la sauver ! hasarda un troisième.

— Es-tu fou, Cyprien ? fit-on… Holà !… Aïe !… que fais-tu Ambroise ?… Au secours !… Il est perdu !

Ces exclamations avaient, certes, leur raison d’être. En effet, à la supposition qu’il serait peut-être temps de sauver la Démone, Campagna n’avait fait « ni un ni deux »… Il s’était élancé dans la maison,