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Et il avait aussitôt grimpé tout droit au-dessus de lui, en vrai gibier qu’il était.

Une fois sur le plateau, il avisa une forte branche, sur un des cinq bouleaux que le lecteur connaît. Elle se trouvait bien à une dizaine de pieds du sol, mais cette circonstance n’embarrassa pas le capitaine. Il se hissa rapidement sur le tronc lisse du bouleau, atteignit la branche, s’y suspendit par les mains et en gagna l’extrémité libre. Une fois là, il se haussa jusqu’à mi-corps, par un brusque effort des poignets, puis se laissa retomber à la longueur de ses bras…

L’effet attendu se produisit : la branche cassa près du tronc. Mais un autre effet — inattendu, celui-là — se produisit en même temps : c’est que le capitaine, en touchant le sol, s’y engouffra, comme si une trappe se fût dérobée sous ses pieds.

Absolument comme dans les contes de fées !

Par un étrange hasard, le commandant de l’Espérance venait de choir justement dans le trou ouvert par Antoine, quelque temps auparavant. Or, les branchages et le gazon que Tamahou avait disposés à la hâte sur cette fosse endiablée n’avaient pu résister