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diriger, vu son état de prostration, Antoine s’était constitué majordome et voyait à tout, avec un flegme, une discrétion, une célérité de véritable croque-mort.

Tout lui passa par les mains : l’ensevelissement du défunt, la disposition de la chambre mortuaire et les autres mesures à prendre en vue des funérailles.

La digne Eulalie, son épouse, ne demeurait pas, non plus, inactive. Elle s’était emparée de la batterie de cuisine et faisait bravement œuvre de ses dix doigts.

Ne fallait-il pas que toutes ces bonnes gens, venus pour rendre un dernier hommage à son beau-frère, eussent au moins quelque chose à se mettre sous la dent !

Aussi cuisinait-elle de la belle façon !

Lorsque, deux jours après, Pierre Bouet eut été conduit à sa dernière demeure par un grand concours d’amis, venus de toutes les paroisses de l’île d’Orléans, un point d’interrogation se dressa en face de bien des gens : Y avait-il un testament, et quelle en était la teneur ?

Cette double question donna lieu à bien des suppositions et fut la source d’une foule de commentaires anticipés… dans