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CHAPITRE X

un coup de fusil aux avant-postes.


Depuis deux heures de l’après-midi, c’est-à-dire depuis le moment où Pierre Bouet a été frappé d’une attaque d’apoplexie, la maison est dans un émoi indescriptible. Elle ne désemplit pas. C’est un va-et-vient continuel d’amis et de curieux, — les premiers recueillis, inquiets, parlant à voix basse ; les autres affairés, le nez tendu, furetant dans tous les coins, s’informant de tout à tous, formulant des réflexions, indiquant des remèdes infaillibles, importants et surtout importuns.

Quel est le médecin qui ne les a pas eus dans les jambes, ces intolérables fâcheux que l’accueil le plus froid ne parvient pas à rebuter ?

Vers trois heures moins quelques minutes, le docteur Demers est arrivé.

C’est Ambroise Campagna qui était allé le chercher, avec le meilleur cheval de l’écurie de Pierre Bouet, une bête de cinquante louis.

Anna lui avait dit :