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sée, elle mit la main sur le loquet de la porte de sortie et allait l’ouvrir, lorsque les doigts osseux d’Antoine lui étreignirent le cou.

Le misérable l’avait rattrapée en deux bonds.

Alors, il se passa une scène terrible, quoique silencieuse. L’assassin, maintenant la vieille suspendue à ses deux mains enserrées autour du cou, l’étrangla froidement. Puis, quand les spasmes d’agonie cessèrent, que les jambes ne s’agitèrent plus dans le vide, il laissa retomber le corps sur le plancher.

Cela fait, il tira du lit de la victime une méchante paillasse, en dispersa le contenu le long des cloisons et y mit le feu.

Cinq minutes plus tard, tout flambait.

Ambroise Campagna, qui venait d’arriver, poussa un juron formidable et dit à ses compagnons :

— On nous a devancés… Il est trop tard ! Cette fois, la petite Anna est bien décidément perdue !


Fin du premier volume