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aussi de conclure qu’Hamelin avait agi de façon à mériter la confiance des parents et l’amour de la jeune fille, puisque nous avons entendu Marianne elle-même l’appeler le prétendu d’Anna.

Cette courte explication donnée, reprenons notre récit.

Dans l’après-midi du 24 juin, vers cinq heures à peu près, Anna s’était installée, suivant son habitude, sous les ombrages de son cher noyer.

Le temps était superbe, la brise caressante, la mer presque haute et déferlant sur le rivage avec ce bruit monotone qui endort la pensée.

Plusieurs voiliers remontaient le fleuve, en tirant de courtes bordées dans un chenal rétréci jusqu’à la bouée de l’île Madame, puis en louvoyant de la rive sud aux battures de l’île d’Orléans, une fois cet obstacle dépassé.

Ils venaient dans ce dernier cas virer de bord à peu de distance en amont de l’observatoire d’où la jeune fille les suivait de l’œil ; le bruit éclatant de leurs voiles battant au vent lui arrivait avec les bouffées de la brise ; il lui semblait même par-