Page:Dick - L'enfant mystérieux, Tome I, 1890.djvu/160

Cette page a été validée par deux contributeurs.

objet gisant sur le sol. Je la connais bien, je suppose, puisque je l’habite depuis quinze jours. Tiens, voici mon filet pour prendre de la boitte ! voilà deux oiseaux que j’ai abattus hier sur la grève ! Et là, dans ce coin, sur une tablette de roc, il y a mes lignes, de la poudre, du plomb, deux couteaux, une petite provision de tabac… Tu vois bien que c’est ma cabane !

— Je ne conteste pas… Mais comment se fait-il… ? murmura le beau parleur.

— Cela se fait qu’au lieu d’être entrés par la porte, nous avons culbuté dans une crevasse qui nous y a conduits. Suis-moi : tu vas comprendre.

Tamahou s’approcha alors d’une des parois de la grotte et s’effaça pour se faufiler dans une nouvelle fissure où tremblait un rayon de lumière.

Antoine en fit autant, et les deux hommes débouchèrent aussitôt dans une seconde caverne, mais plus grande et abondamment éclairée par une échancrure de la falaise, à travers laquelle se voyait et s’entendait la mer déferlant sur le rivage.

— Ah ! satané corbillard ! la vue du fleuve