sous les pieds des travailleurs, les entraînant avec lui dans les entrailles de la falaise !
C’est à peine s’ils ont eu le temps de jeter un cri.
Quelques instants s’écoulent ; puis le son d’une voix rauque monte de l’abîme, en même temps qu’un bruit étrange de terre et de rochers qui dégringolent.
— Aoh ! grommelle la voix.
— Satané coffre ! murmure un autre organe souterrain.
— Pas mort, toi non plus ? demande Tamahou.
— Pas tout à fait. Et vous ? gémit Antoine.
— Je n’en suis pas sûr. C’est peut-être ici l’enfer du Grand-Esprit.
— Ce maudit trou n’en vaut guère mieux.
— C’est la fée du trésor qui nous a punis.
— Au diable les trésors et les fées. Tâchons pour le moment de sortir d’ici. Où sommes-nous ?
— Dans la terre.
— Connu. Mais dans quelle partie ? à combien de profondeur ? Voyons ça.
Et Antoine se tire péniblement d’un amas de terre qui l’ensevelit jusqu’à mi-corps.