Page:Dick - L'enfant mystérieux, Tome I, 1890.djvu/133

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Les rameaux entrecroisés des arbres qui bordaient chaque côté de cette crevasse lui faisaient une voûte sombre, à travers laquelle les rayons du soleil ne pouvaient pénétrer.

De l’entrée, l’œil lui-même ne voyait pas plus loin qu’à une dizaine de pieds, dans ce couloir obscur.

Le chercheur de trésor, qui venait de débarquer avec un pic et une pelle sur l’épaule, y jeta en passant un regard curieux et ne put s’empêcher de murmurer :

— Satané corbillard ! en voilà un drôle de trou !… Ce n’est pas moi qui m’y hasarderais la nuit !

Mais il n’était pas venu sur l’île à Deux-Têtes pour en admirer les curiosités naturelles. Il se mit donc de suite à escalader les rochers qui se dressaient sur sa droite, et bientôt, après s’être aidé des branches et des arbustes, il prit pied sur une sorte de plateau, d’où la vue embrassait tout l’horizon du nord.

La première chose que fit Antoine, une fois orienté, fut de voir quelle espèce d’arbres dominait autour de lui.

Hélas ! ce n’étaient partout que des troncs